Une démarche imprégnée de grands maîtres
Depuis le début de sa carrière, Lucie Gascon s’est distinguée par sa capacité de créer un lien étroit avec son auditoire et le choix d’un répertoire audacieux permettant de faire connaître l’instrument à un public élargi. C’est ainsi qu’en concert elle réussit à faire apprécier des pièces contemporaines même à un public non-initié, qui réserve des applaudissements nourris à des pièces comme Chanson dans la nuit de Carlos Salzedo.
Sa démarche artistique est imprégnée de ses rencontres avec plusieurs grands maîtres de la harpe.
Lucille Lawrence, proche collaboratrice de Salzedo à New York, lui a ouvert les différentes possibilités sonores de la harpe exploitées dans le répertoire contemporain (e.g. : l’utilisation de la caisse de résonance comme percussion, le xylophone flux, le sifflement de la corde, l’utilisation des ongles, etc.).
C’est avec Lily Laskine à Nice qu’elle a pu explorer les possibilités expressives de la harpe à travers tous les répertoires. Mme Laskine est l’une des plus grandes harpistes du XXe siècle, amie de Debussy, Fauré et Ravel.
Elle explore la harpe celtique avec Denise Mégevand à Paris, à travers un répertoire folklorique et contemporain.
Avec son dernier disque, Lucie Gascon entreprenait une démarche de composition visant à enrichir le répertoire de la harpe solo.
« J’ai beaucoup pratiqué et joué de plusieurs styles de musique mais ma principale motivation est axée sur la musique contemporaine.
Ce que je veux, c’est écrire de la musique qui permet de créer chez l’auditeur des images en utilisant les divers sons de la harpe.
— Lucie Gascon
Une musique imaginative qui interpelle l’auditeur. »
Si on mise sur les possibilités ouvertes par la recherche sonore de Salzedo et l’imaginaire sans borne de Laskine, la harpe devient un puissant outil pour toucher l’auditeur.